Redonner le paysage d’origine à une carrière abandonnée
Au début des années 70, une grande montagne de granite vert a été dynamitée et exploitée pour créer des produits finis et contribuer à la construction de l’autoroute 20 à Lévis. Toutefois, malgré l’importance de ce projet pour la région, l’exploitation de cette montagne a laissé une fosse qui s’est remplie d’eau au fils des années, d’où la création du site connu sous le nom du Lac Vert. Voulant limiter les risques associés à la présence d’une telle fosse remplie d’eau et redonner à la communauté un paysage agréable pour le secteur, le propriétaire fit appel à Englobe pour restaurer cette ancienne carrière abandonnée.
Une expertise combinée de nos équipes
Pour y arriver, Englobe a mis en commun l’expertise de multiples équipes, ayant chacune contribué à la réussite de la remise en état du Lac Vert.
En 2014, nos équipes de géo environnement et milieux naturels débutèrent leur conversation avec le propriétaire du site en analysant celui-ci en regard de son passif environnemental et de la nature des écosystèmes qui s’y trouvaient. Dès lors, l’enjeu de l’existence du plan d’eau fut rapidement mis au cœur des réflexions proposées. Englobe devait trouver comment valoriser le site de la meilleure façon possible. Si la vidange de la fosse s’avérait la meilleure solution, nos équipes devaient tout de même planifier le tout de façon à ce que les méthodes de travail et les impacts potentiels soient tous bien évalués et minimisés.
C’est à ce moment que l’équipe d’ingénierie des sols et des matériaux rentra en jeu avec son expertise pointue en hydrologie pour faire l’analyse des impacts du « dés-ennoiement » de la fosse. Ce travail fut également l’occasion pour l’équipe des milieux naturels de tenter de déterminer quels animaux utilisaient la fosse comme habitat afin de les relocaliser avant le retrait de l’eau. Une fois ce travail effectué, ce fut le tour de l’équipe de géotechnique de s’impliquer. Ils ont débuté par analyser la situation de la montagne en partie détruite par l’activité de la carrière et l’usure du temps. Ceux-ci devaient établir comment les sols pouvaient être utilisés et mis en place pour stabiliser le tout de façon efficiente et sécuritaire.
Un projet précurseur au niveau de la restauration de carrières
Un des moments charnières du projet eu lieu en juillet 2016 alors que nos équipes avaient eu vent que le ministère de l’environnement de l’époque (MELCC) avait l’intention de modifier la réglementation afin de faciliter la valorisation de certains sols faiblement contaminés. Cette nouvelle réglementation permettait dans un futur proche l’utilisation de sols contaminés de plage AB, qui étaient autrement destinés aux sites d’enfouissement. Englobe a ainsi été un précurseur en présentant son projet auprès du MELCC, avant même les changements réglementaires. Le site du Lac Vert a été le premier au Québec à valoriser des sols AB.
« Au départ, Englobe avait comme mandat de remplir le trou de la carrière et de valoriser le terrain à des fins commerciales, mais nous avons eu l’idée d’utiliser des sols faiblement contaminés de plage AB et de revégétaliser le tout. Cela nous a permis de favoriser l’économie circulaire et de restaurer le paysage d’origine. » (Hugues Lapierre, Chef de projet sénior, études environnementales & changements climatiques).
En 2018, l’obtention du certificat d’autorisation a ainsi permis le début de la restauration de la montagne avec l’usage de 175 000 m3 de sols contaminés de plage AB. C’est alors que l’équipe des centres de traitement de sols et de la biomasse est intervenue pour compléter le dernier droit de ce projet et en faire une succession d’étapes réussies.
Un succès collectif
Grâce au principe d’économie circulaire et à la collaboration entre nos différents services et équipes, Englobe a su faire revivre la montagne et lui redonner son paysage d’autrefois. Plusieurs espèces d’arbres ont été plantés lors de la phase de revégétalisation, dont du pin blanc, du chêne rouge et de l’érable à sucre. En termes de matière, c’est donc :
- 455 000 tonnes métriques de sol reçues afin de concrétiser ce projet;
- 2 500 tonnes métriques de compost ;
- 2 675 arbres plantés.
Dernièrement, lorsque j’étais de passage sur l’autoroute 20, la beauté du site m’a époustouflé. J’ai dû m’arrêter pour prendre des photos. Nous pouvons vraiment être fiers du travail que nous avons accompli !
Daniel Deschênes, Directeur des opérations, Centre de traitement des sols