Anthony Allard : un chercheur et un innovateur passionné

Saviez-vous que le béton, comme l’être humain, peut être malade ? Cette découverte intrigante, et son effet sur la longévité des infrastructures et bâtiments, est au cœur du travail académique et professionnel d’Anthony Allard.

Anthony a toujours été passionné par la recherche et l’innovation. Dès son baccalauréat en génie géologique, il se découvrit un intérêt marqué pour l’acquisition de connaissances, intérêt qui s’est d’ailleurs renforcé durant sa maîtrise et son doctorat, qu’il termine présentement tout en travaillant à temps plein chez Englobe.

Le travail d’Anthony est principalement centré sur les pathologies propres au béton, et plus particulièrement sur la réaction alcalis-silice. Cette pathologie, qui est similaire à un virus, occasionne un gonflement du béton qui mène à une dégradation rapide des infrastructures par fissuration. Très présente au Québec, elle s'avère difficile, longue et coûteuse à caractériser de par la rareté de la main-d’œuvre qualifiée capable de réaliser l'opération.

Motivé par la connaissance et le mentorat

Durant sa maîtrise à l’Université Laval, Anthony Allard s’est investi pleinement dans sa vie académique, ce qui lui a permis d’obtenir des bourses et de devenir auxiliaire de recherche. L’effervescence de son environnement universitaire lui a permis d’en apprendre énormément et de développer un intérêt particulier pour les pathologies affectant le béton.

Durant cette même période, il a eu la chance de se faire encadrer par Nicolas Rouleau, qui était professionnel de recherche dans son programme de maîtrise à ce moment. Peu après, Nicolas est parti travailler chez Englobe à titre de chef d’équipe en expertise de béton. À travers cette relation, Anthony a pu en apprendre davantage sur l’entreprise et les différents projets d’envergure auxquels la firme participait.

Par la suite, l’opportunité de se joindre à Englobe à titre de chargé de projet et de collaborer sur des projets majeurs se présenta à lui, occasion qu’il prît sans hésitation.

Quand les aptitudes académiques et professionnelles unissent leurs forces

Agissant présentement comme chef d’équipe, Expertise de béton – Matériaux, Anthony a été en mesure de constituer au fil du temps une équipe multidisciplinaire composée notamment de collaborateur·rice·s étudiant à la maîtrise et au doctorat à l’Université d’Ottawa et d’ingénieur·e·s expérimenté·e·s, spécialisé·e·s en génie civil et en géologie. Cet heureux mélange d’expertise académique et professionnelle confère à son équipe une capacité unique pour développer des connaissances de haut niveau ancrées et validées dans des projets concrets, et de cultiver un équilibre ainsi qu’une synergie entre la théorie et la pratique.

La technologie au service de l’innovation

Anthony et son équipe ont d’ailleurs déjà pu offrir des bienfaits tangibles de leur approche. Pour y arriver, ils se sont fixés deux objectifs simples. ‹‹ Nous cherchons avant tout à enlever la subjectivité dans le processus d’analyse de la pathologie en remplaçant l’humain par la technologie et à démocratiser la méthode d’analyse en la rendant accessible au grand public ››, nous dit Anthony.

Grâce à la création d’algorithmes sophistiqués, il est maintenant possible de prendre et traiter automatiquement les images d’un échantillon d’une structure en béton affectée. Ceci permet ensuite de déterminer son niveau d’endommagement et de prévoir l’évolution future de la pathologie sur le reste du bâtiment. Ultimement, ceci permettra d'outiller les gestionnaires d’ouvrage pour mieux gérer et planifier la réparation et l’évolution de la dégradation des bâtiments et structures endommagées.

En plus de contribuer au développement de nouveaux savoirs, Anthony Allard et son équipe aiment aussi le diffuser et le partager en écrivant des articles scientifiques, en participant à des colloques et en donnant des conférences un peu partout dans le monde, notamment au Canada, au Japon, au Brésil et aux États-Unis. Ils ont d’ailleurs franchi une étape importante dans l’atteinte de leurs objectifs avec leur article publié dans la revue de renommée internationale Materials. 

Ils ont aussi présenté les résultats de leur recherche en mai dernier lors de l’ICAAR, une conférence de renommée mondiale regroupant plus de 250 éminents chercheurs provenant de partout dans le monde, spécialisés dans ce domaine de recherche.

Grâce à des personnes comme Anthony et ses collaborateur·rice·s, nous pouvons être certains que plusieurs de nos problèmes actuels sont pris en charge de manière responsable et novatrice. En ancrant de plus en plus ses pratiques dans le développement durable et en capitalisant sur la technologie pour protéger et pérenniser leurs infrastructures essentielles, c’est une des manières dont Englobe soutient la collectivité.