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Défi relevé : comment Eric Gagné, alias « le magicien », s'attaque à des problèmes compliqués avec des solutions innovantes.

Éric Gagné, alias « le magicien », est directeur technique de l’instrumentation. Il a appris que les problèmes complexes n’ont pas toujours besoin de solutions compliquées.

 

Sur son CV et le répertoire du personnel, Éric Gagné est directeur technique de l’instrumentation chez Englobe, un poste au titre duquel il est responsable de gérer la plus grande flotte locative de sismographes du Canada. Mais pour les gens qui le connaissent, Éric c’est « le magicien ». La personne sur laquelle on peut compter pour résoudre n’importe quel problème.

 

Quand on lui demande comment il a acquis cette réputation d’as de la résolution de problèmes, Éric répond que son secret est son approche. Trouvant autant de satisfaction à s’attaquer à un défi qu’à trouver une solution, il explique que l’important, c’est d’adopter la bonne attitude et de prendre plaisir dans le processus. Il souligne également que le goût du défi et le don de trouver des solutions simples sont des compétences essentielles pour quiconque souhaite faire carrière dans la surveillance et l’instrumentation géotechniques.

 

Nous avons eu la chance de discuter avec lui pour en savoir plus sur la façon dont sa passion pour la résolution de problèmes a influencé son approche unique du leadership.

Q. Quel est le volet du leadership qui vous passionne le plus?

La partie la plus gratifiante de mon travail est de pouvoir partager mon savoir-faire avec les autres membres de mon équipe et de les voir apprendre, se perfectionner et évoluer. En tant que mentor, j’aime vraiment travailler avec les employés pour les aider à améliorer leurs compétences, à prendre de meilleures décisions et à acquérir la confiance nécessaire pour qu’ils puissent travailler de façon autonome.

 

Grâce à l’instrumentation géotechnique, n’importe qui peut lire un manuel d’instructions et installer de l’équipement. Le défi, c’est que nos clients recherchent des solutions novatrices parce que chaque projet présente des paramètres uniques auxquels une solution universelle ne convient pas. Ce n’est pas à l’école qu’on apprend à résoudre les problèmes d’instrumentation et de surveillance. C’est plutôt quelque chose qui s’apprend par l’expérience, en voyant les choses, en écoutant et en agissant.

 

Je pense que le leadership consiste moins en de la gestion de personnel et bien plus à la capacité de faire grandir les gens. Il s’agit de mettre le doigt sur les compétences de chaque personne, de les encourager à s’améliorer et de créer un milieu de travail sécuritaire où elles peuvent être autonomes, prendre des décisions éclairées et croire en leurs capacités.

Q. Qu’est-ce qui vous motive actuellement?

Ce qui me motive le plus, c’est de savoir que de nouveaux défis, petits et grands, m’attendent au travail chaque matin. Pour certaines personnes, ce serait une source d’anxiété, mais pour moi, c’est un pur plaisir : un autre défi? Je suis là!

 

Au cours de mes 28 années de carrière, j’ai beaucoup voyagé et travaillé sur des projets majeurs et de grande envergure. Ces expériences m’ont beaucoup appris sur moi-même, et m’ont montré que je suis quelqu’un qui fonctionne très bien sous la pression et qui est plus efficace quand il sort de sa zone de confort. Dans ces situations, j’arrive à respirer profondément, à prendre du recul et à faire un tour d’horizon complet avant de me lancer.

 

Je suis profondément motivé par mes collègues et, ensemble, nous sommes souvent emballés à l’idée de trouver de nouvelles solutions à de vieux problèmes. Je ne vois jamais cela comme une corvée ou du travail. Il s’agit plutôt pour moi d’être exactement là où je dois être pour faire de mon mieux, entouré d’une équipe diversifiée et talentueuse, travaillant sur des projets intéressants.

Q. Quelle est l’idée fausse la plus répandue dans l’industrie au sujet de l’instrumentation et de la surveillance?

Je dirais le fait qu’il suffit de lire un manuel sur une technologie de surveillance avant de se rendre sur place pour l’installer. C’est en réalité beaucoup plus complexe que ça, et ce type de service spécialisé exige beaucoup de pratique.

 

Ce n’est pas quelque chose qui s’apprend à l’école. À force de travailler sur les projets, d’utiliser les technologies et de discuter avec les clients de leurs besoins particuliers, on apprend qu’en réalité, très peu de projets sont identiques. Presque tous les cas exigent de faire preuve de créativité et sont une occasion de résoudre un problème. Par exemple, il était auparavant courant d’installer sur place des instruments équipés d’une batterie de 12 volts qu’un technicien devait remplacer toutes les deux ou trois semaines. Pour éviter ça, j’ai eu l’idée d’équiper les instruments de panneaux solaires qui rechargent les batteries. Grâce à cette innovation simple, nous devons seulement aller sur le site pour le calibrage de l’instrumentation ou quand un projet est terminé. Tout le monde y gagne. Tout est donc toujours une question de résolution de problèmes!

 

Chaque projet est une occasion d’apprendre et de réfléchir, voire de remettre en question les approches ou les hypothèses traditionnelles. Ce que j’aime le plus, c’est lorsqu’un membre de mon équipe propose une nouvelle perspective ou une nouvelle idée qui nous aide à voir le projet sous un angle nouveau. Ce n’est pas facile, ça demande même beaucoup de courage, mais c’est ce qu’il faut pour repousser les limites et faire réellement avancer cette industrie.

Q. Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui envisagent une carrière en instrumentation et en surveillance?

Je leur dirais de consulter le site Web d’Englobe pour voir si nous embauchons! Plus sérieusement, la surveillance et l’instrumentation géotechniques ne sont pas des programmes qui s’enseignent à l’école. Ces disciplines jouent toutefois un rôle important dans les grands projets de construction et de génie civil. D’après mon expérience, les personnes qui s’épanouissent dans ces domaines n’arrivent pas chez Englobe avec une expérience en instrumentation, mais plutôt avec une soif d’apprendre. Je pense que l’important, c’est donc de savoir faire preuve de curiosité et d’être autodidacte.

L’esprit d’équipe est bien sûr indispensable, et je travaille en étroite collaboration avec un groupe diversifié de personnes. Il est aussi essentiel d’avoir l’assurance nécessaire pour prendre en charge un projet et travailler de façon autonome.

Q. Quel est votre mot de la fin sur le leadership?

Acceptez les défis, tout simplement! Que vous veniez d’avoir votre diplôme ou que vous travailliez depuis longtemps dans votre domaine, ouvrez-vous à la nouveauté, même si ça vous fait sortir de votre zone de confort. Les défis sont ce qui nous aide à grandir, et c’est en les relevant qu’on apprend. Si vous les abordez de façon positive en cherchant ce qui les rend passionnants ou intéressants, il y a de fortes chances que vous réussissiez à trouver une solution qui fonctionne. À tout le moins, vous aurez eu du plaisir et aurez appris quelque chose de nouveau!

 

Les recommandations d’Éric! En tant qu’mordu autoproclamé d’adrénaline ayant un penchant pour les défis, il n’est pas surprenant de savoir qu’Éric passe peu de temps devant la télévision. Il n’a donc pas d’émission, de livre, ni de balado à suggérer, mais nous conseille vivement de sortir prendre l’air ou de faire du vélo. Il assure que nous ne le regretterons pas!

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